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samedi 12 mars 2011

Les cafés Parisiens

LE PROCOPE






En pénétrant dans ce plus ancien café de Paris, ouvert en 1686, avec ses grands lustres et son mobilier en acajou et lambris, on sent très vite le poids de trois siècles d’histoire. Ce lieu littéraire parisien qui fit courir le Tout-Paris du XVIIIème siècle, demeura le foyer des Encyclopédistes, accueillit les artistes de la Comédie Française, les révolutionnaires et même Benjamin Franklin qui y rédigea un chapitre de la Constitution américaine. Il rallia plus tard les romantiques en la personne de George Sand et d'Alfred Musset. Même le temps d'une pause-café, il est difficile de ne pas imaginer les débats visionnaires des philosophes des Lumières et les échanges houleux des révolutionnaires. Voltaire, Rousseau, Diderot, Marat, Verlaine… tous ces grands hommes ont fait ou font encore du Procope un lieu mythique.

LE CAFÉ DE LA PAIX



Les Grands Boulevards sont le centre de la vie sociale, véritable promenade urbaine, rythmée par les innombrables cafés, théâtres et autres lieux d’attraction du public. Sous le second Empire, ils sont à leur apogée : la presse se fixe dans les 2e et 9e arrondissements, à proximité de la Bourse, de l’hôtel Drouot, des théâtres et des cafés politiques. La construction de l’Opéra Garnier et du Grand Hôtel de la Paix avec son Café incarnent la quintessence de l'architecture impériale et symbolisent l’essor de la société bourgeoise et du capitalisme naissant.


LES CAFÉS HISTORIQUES AUTOUR DU PALAIS ROYAL



Café Véry, café Foy, café du Caveau, café des Mille Colonnes, le café de la Régence … De nombreux cafés et restaurants fleurissent sous les arcades du Palais-Royal sous l’Ancien Régime et pendant la Révolution. Le long des galeries pullulent cabinets de lectures, librairies et de nombreuses boutiques. Diderot, Chamfort, Restif de la Bretonne, Madame de Staël, Fragonard, Jan Potocki sont des familiers des lieux. Les jardins du palais Royal sont en cette fin du XVIII° siècle le point de rendez-vous favori des nobles, bourgeois et artistes et de tous les adeptes de la liberté de pensée.


LE CAFÉ ANGLAIS












Fondé en 1822, le Café Anglais, à l'angle du Boulevard des Italiens et de la rue Marivaux, tout près de l'Opéra Comique, devint à la fin du second Empire, le plus snob de tous les cafés et le plus couru dans toute l'Europe.


LE DROUANT

En 1880, la même année que les Lipp, également d'origine alsacienne, Charles Drouant ouvre sur l'autre rive de la Seine un modeste café à l’emplacement actuel du restaurant.Dès son ouverture, l’établissement est fréquenté par les Daudet, père et fils, Renoir, Rodin, Pissaro... Ce lieu s’impose très vite pour l’excellence de ses poissons, de ses huîtres et de ses fruits de mer.C'est un groupe d'amis, d'écrivains, de journalistes, de peintres et de sculpteurs, qui, en choisissant Drouant pour leur dîner du vendredi, lui ouvre le chemin de la célébrité : il s'agit d'Octave Mirbeau, les frères Rosny, Paul Neveu, Paul et Georges Clémenceau, Edmond de Goncourt, Monet…

LA COUPOLE


20 décembre 1927 : une grande première dans Paris. L'inauguration de la Coupole.
L'établissement était entre les mains d'Ernest Fraux. Il a racheté avec son beau-frère, René Layon, un ancien dépôt de bois et de charbon de 1000 m2 environ sur le boulevard Montparnasse et en a fait l'une des plus grandes brasseries de la Capitale. Pour cela, Ernest Fraux s'est entouré des meilleurs architectes et décorateurs de l'époque.
Ce lieu culte a attiré grands artistes et personnalités du monde littéraire : Cocteau, Aragon, Dali, Picasso, Simone de Beauvoir, Artaud, Colette...etc.
Certes si la Coupole a aujourd'hui perdu de sa splendeur, le décor art déco est resté intact. Racheté en 1988 par Jean-Paul Bucher, l'établissement est inscrit la même année aux Monuments Historiques. Fermé pendant plus de 9 mois, la Coupole a été entièrement rénovée en 1988. Une restauration qui a permis de retrouver les couleurs d'origines des piliers, notamment le rouge et le vert qui avait fait fureur dans les années 20.
En 2007, la Coupole a fêté ses 80 ans.

LA CLOSERIE DES LILAS: Au cœur de la vie intellectuelle et artistique parisienne.

Déjà dans la seconde moitié du XIX°, les impressionnistes Claude Monet, Frédéric Bazille et Auguste Renoir commençaient à délaisser Montmartre et ses foules pour venir dans ce coin champêtre. Entourée de lilas, sa terrasse ombragée qui s’étendait jusqu’à la statue du maréchal Ney avait tout pour séduire.
Paul Fort avec Jean Moréas décident d’organiser chaque mardi des lectures de poésie. Ses mardis littéraires rassemblent près de 200 personnes. Y assistent Alain-Fournier, Alfred Jarry, Charles-Louis Philippe, Verhaeren, Carco, Laforgue, Maeterlinck, Jammes, Dorgelès, Jacob, Merrill, Apollinaire... etc. Ce serait d’ailleurs, au cours de ces soirées en 1905 que serait né le cubisme.
Les anecdotes relatives à cette époque ne manquent pas. Elles illustrent bien la fièvre qui s’était emparée autour de ces soirées littéraires très souvent arrosées.





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